Qu’est-ce que l’authentification forte du client en France ? La SCA expliquée
Date de publication : 28.08.2025
Dernière mise à jour : 28.08.2025
Chaque jour, des millions de transactions sont effectuées en ligne ou via des terminaux de paiement en magasin. Pour protéger ces opérations sensibles, l’Union européenne a imposé une norme de sécurité renforcée : l’authentification forte du client (SCA).
Mais en quoi consiste cette mesure ? Pourquoi est-elle obligatoire en France ? Et comment les commerçants peuvent-ils s’y conformer sans nuire à l’expérience client ? Ce guide complet répond à toutes vos questions.
TABLE DES MATIÈRES
- L’authentification forte du client : qu’est-ce que c’est ?
- Pourquoi l’authentification forte a été introduite par la directive DSP2
- Quel est l’impact de l’authentification forte sur les entreprises françaises et les paiements en ligne ?
- Les trois éléments clés de l’authentification forte : ce que vous savez, ce que vous avez ou qui vous êtes
- Dans quels cas l’authentification forte est-elle obligatoire ou facultative ?
- Quelles sont les différences entre les paiements en magasin et les paiements en ligne ?
- Quel est l’impact de la SCA sur le parcours d’achat et le taux de conversion ?
- Comment myPOS vous aide à rester conforme avec l’authentification forte ?
L’authentification forte du client : qu’est-ce que c’est ?
L’authentification forte, ou Strong Customer Authentication (SCA), est une exigence réglementaire.
Elle impose la vérification de l’identité de l’utilisateur à l’aide d’au moins deux des trois facteurs d’authentification suivants :
- Quelque chose que vous connaissez (comme un code secret, un mot de passe ou un code à usage unique)
- Quelque chose que vous possédez (comme un appareil physique de sécurité, un smartphone, un lecteur de carte ou une application mobile bancaire)
- Quelque chose que vous êtes (comme une empreinte biométrique, une reconnaissance vocale ou une authentification par reconnaissance faciale)
Ces facteurs doivent être indépendants les uns des autres, ce qui signifie qu’une compromission de l’un ne doit pas affecter la fiabilité des autres. Cette approche renforce la sécurité des paiements en rendant beaucoup plus difficile l’accès frauduleux aux services bancaires ou aux paiements en ligne.
L’authentification forte s’applique principalement aux opérations en ligne, mais elle concerne aussi l’accès au compte, les notifications de paiement sensibles, ou encore les virements bancaires. Par exemple, consulter son solde via une application mobile bancaire peut nécessiter une double validation, surtout en cas d’anomalie détectée.
Elle joue un rôle clé dans la protection contre la fraude, en particulier dans un contexte où les cyberattaques sont de plus en plus ciblées. Selon les statistiques publiées par la Banque de France, le taux de fraude en ligne a significativement diminué depuis la mise en œuvre de la SCA, preuve de son efficacité.
L’objectif est de rendre les transactions sécurisées sans pour autant nuire à l’expérience utilisateur. Pour cela, les acteurs du secteur intègrent des solutions d’authentification fluides, souvent biométriques ou invisibles pour l’utilisateur, afin d’assurer une navigation sûre et confortable.
Des méthodes comme 3DS2, combinées à des interfaces optimisées, permettent d’atteindre cet équilibre entre protection des consommateurs et simplicité d’usage.
Pourquoi l’authentification forte a été introduite par la directive DSP2
La directive DSP2 (Deuxième Directive sur les Services de Paiement) a été adoptée par l’Union européenne pour moderniser le cadre réglementaire du secteur financier.
Son objectif principal est triple :
- Garantir une plus grande protection des consommateurs ;
- Accroître la sécurité des services de paiement ;
- Favoriser la concurrence entre les prestataires de services de paiement.
En France, l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) assure la supervision de cette directive. L’application de l’authentification forte a débuté de façon progressive en 2021, pour laisser aux acteurs du marché le temps d’adapter leurs infrastructures techniques et leurs parcours clients.
Cette obligation s’applique notamment aux réseaux de carte tels que Visa, Mastercard ou Cartes Bancaires, mais elle concerne aussi tous les types de paiements en ligne réalisés via des portails e-commerce ou des applications.
L’introduction de la SCA a été motivée par la montée en flèche des risques de fraude, particulièrement sur internet. Le taux de fraude en ligne était devenu préoccupant avec l’explosion du commerce électronique, mettant en danger à la fois les consommateurs et les commerçants. Grâce à cette mesure, l’Union européenne souhaitait rétablir un climat de confiance dans les transactions électroniques.
Enfin, cette réglementation accompagne une évolution sociétale : les consommateurs sont de plus en plus exigeants sur la sécurisation des achats en ligne et attendent des dispositifs de sécurité performants, sans complexité excessive.
Quel est l’impact de l’authentification forte sur les entreprises françaises et les paiements en ligne ?
Pour les commerçants français, la SCA a profondément modifié la manière de traiter les paiements en ligne.
Si elle est mal implémentée, cette exigence peut entraîner des échecs de transactions, une complexité accrue dans le parcours d’achat, voire une baisse du chiffre d’affaires due à un abandon de panier plus fréquent. Certains clients, confrontés à une authentification jugée trop longue ou complexe, préfèrent renoncer à leur achat.
Les entreprises doivent donc adapter leurs outils pour rester compétitives, tout en respectant les exigences de la directive DSP2. L’enjeu est double : garantir la sécurité des paiements et offrir une expérience fluide. C’est là qu’interviennent les solutions d’authentification modernes, conçues pour équilibrer protection et simplicité d’usage.
Pour répondre à cette évolution, les prestataires de services de paiement doivent proposer des systèmes robustes et intuitifs. Le protocole 3DS2 est aujourd’hui largement adopté, car il permet une double authentification rapide et souvent invisible pour l’utilisateur, en s’appuyant sur des notifications de paiement, des validations biométriques ou encore l’authentification par SMS.
Certains commerçants adoptent même des parcours adaptatifs, où les étapes de vérification varient selon le risque détecté pour chaque transaction.
Enfin, investir dans des dispositifs de sécurité performants n’est plus une option. C’est une nécessité pour rassurer les clients, réduire le taux de fraude en ligne et favoriser une protection contre la fraude durable.
Les trois éléments clés de l’authentification forte : ce que vous savez, ce que vous avez ou qui vous êtes
L’authentification forte du client repose toujours sur l’utilisation d’au moins deux des éléments suivants, choisis parmi trois catégories distinctes :
- Connaissance : un code à usage unique, un mot de passe, un code secret ou une question de sécurité.
- Possession : un appareil physique de sécurité, comme une carte à puce ou un lecteur de carte, un smartphone avec une application mobile bancaire, ou un objet connecté autorisé.
- Inhérence : une empreinte biométrique, une reconnaissance vocale ou une authentification par reconnaissance faciale – en d’autres termes, des caractéristiques physiques propres à l’utilisateur.
L’objectif de cette combinaison est de rendre la fraude presque impossible sans accès direct à plusieurs éléments très personnels ou protégés. Ces facteurs doivent être indépendants les uns des autres pour garantir une véritable sécurité des paiements.
Prenons un exemple concret : vous effectuez un paiement en ligne de plus de 30 €. Vous entrez votre mot de passe (connaissance) et recevez une notification sur votre smartphone (possession) que vous devez valider par empreinte digitale (inhérence). C’est une authentification forte complète et efficace.
Cette méthode ne protège pas seulement les achats en ligne, elle est également utilisée pour accéder à des services de paiement, consulter un compte bancaire, ou valider un virement bancaire. Elle limite significativement la fraude bancaire et protège les utilisateurs contre l’usurpation d’identité ou le vol de données.
En renforçant les mécanismes d’accès, l’authentification forte contribue ainsi à rassurer les utilisateurs, à protéger leurs données sensibles, et à assurer la fiabilité des systèmes de paiement numérique dans un contexte où les menaces sont de plus en plus nombreuses.
Dans quels cas l’authentification forte est-elle obligatoire ou facultative ?
La SCA est requise pour :
- Toute transaction en ligne supérieure à 30 €
- Les accès au compte bancaire via internet (consultation ou gestion de compte)
- Les virements bancaires et autres transferts électroniques initiés en ligne
- Les modifications de paramètres sensibles sur votre application mobile bancaire (ex. : changement de mot de passe ou de plafond de paiement)
L’objectif de cette exigence est de limiter les risques de fraude tout en instaurant une protection des consommateurs accrue.
Toutefois, la réglementation prévoit certains cas où l’authentification forte du client peut être allégée ou même contournée.
Voici les exemptions d’authentification les plus courantes :
- Transactions à faible risque : les banques peuvent appliquer des moteurs d’analyse de risque en temps réel (transaction risk analysis), et autoriser certains paiements sans authentification si le taux de fraude en ligne reste sous un seuil défini.
- Commerçants de confiance : il est possible de créer une liste de commerçants de confiance dans votre espace bancaire sécurisé. Une fois listés, les paiements récurrents effectués chez ces marchands peuvent être exemptés.
- Abonnements ou paiements récurrents à montant fixe : l’authentification forte est requise uniquement lors de la première transaction, puis les paiements suivants sont considérés comme autorisés.
- Transactions inférieures à 30 € : ces paiements peuvent être exemptés, sauf si le nombre de transactions successives sans authentification dépasse cinq, ou si le total cumulé dépasse 100 €.
Il revient aux prestataires de services de paiement d’évaluer en temps réel l’éligibilité à ces exemptions et de garantir la sécurité des paiements, même en l’absence de double vérification.
Quelles sont les différences entre les paiements en magasin et les paiements en ligne ?
En magasin, la carte bancaire avec code PIN reste la norme, surtout pour les paiements de montants élevés. Cette méthode s’inscrit déjà dans une logique de double authentification, puisqu’elle combine la possession de la carte et la connaissance du code.
Cependant, les dispositifs de sécurité évoluent rapidement avec les nouvelles habitudes de consommation. On observe une montée en puissance du paiement sans contact, notamment via smartphone ou montre connectée. Ce mode de paiement peut être sécurisé grâce à une validation biométrique (empreinte digitale, reconnaissance faciale), ce qui le rend conforme à la directive DSP2 dans le cadre de l’authentification forte.
Les terminaux de paiement modernes, comme ceux proposés par myPOS, sont conçus pour intégrer ces nouvelles technologies. Ils permettent notamment :
- Le paiement sans contact avec confirmation biométrique via application mobile bancaire
- L’utilisation d’un terminal compatible avec la double authentification, notamment pour les transactions supérieures aux plafonds sans contact
- La réception de notifications de paiement en temps réel, qui renforcent la protection contre la fraude
À l’inverse, en ligne, la procédure est généralement plus complexe. La fraude bancaire y étant plus fréquente, les mesures de vérification sont renforcées.
La double authentification s’effectue souvent de la manière suivante :
- Envoi d’un code à usage unique par SMS ou notification push
- Validation via une application mobile bancaire, avec contrôle biométrique (empreinte ou authentification par reconnaissance faciale)
Dans tous les cas, l’objectif est de garantir des transactions sécurisées, quel que soit le canal utilisé, tout en maintenant une expérience fluide pour le consommateur.
Quel est l’impact de la SCA sur le parcours d’achat et le taux de conversion ?
Mal mise en œuvre, la SCA peut avoir un effet négatif sur le taux de conversion. L’ajout d’étapes supplémentaires dans le tunnel de paiement peut perturber le parcours client, générer de la confusion, et favoriser l’abandon de panier. Ce phénomène est particulièrement sensible sur mobile, où les utilisateurs s’attendent à des transactions rapides et sans friction.
Selon plusieurs études, jusqu’à 25 % des transactions peuvent échouer ou être abandonnées lorsque les processus d’authentification sont trop lents, mal intégrés ou peu clairs. Pour les commerçants en ligne, cela représente un enjeu majeur de compétitivité et de rentabilité.
Pour limiter cet impact, plusieurs bonnes pratiques peuvent être mises en œuvre :
- Utiliser le protocole 3DS2, plus fluide, mobile-friendly et mieux intégré dans les parcours de paiement modernes.
- Intégrer des méthodes biométriques rapides (empreinte digitale, reconnaissance faciale) via l’application mobile bancaire.
- Afficher des notifications de paiement claires et contextualisées pour rassurer l’utilisateur.
- Automatiser les exemptions d’authentification lorsque cela est autorisé (transactions à faible risque, abonnements).
- Tester et optimiser les parcours utilisateurs pour identifier les points de friction et les améliorer.
Ces ajustements permettent de garantir des transactions sécurisées tout en réduisant l’abandon d’achat. Une mise en œuvre intelligente de la SCA devient ainsi un levier de fidélisation et de confiance, en plus d’être une obligation réglementaire.
Comment myPOS vous aide à rester conforme avec l’authentification forte ?
Les solutions de paiement développées par myPOS répondent pleinement aux exigences de la directive DSP2, notamment en matière d’authentification forte du client. Que vous exerciez en ligne ou en boutique physique, myPOS propose des outils adaptés pour renforcer la sécurité des paiements tout en optimisant l’expérience client.
Les terminaux de paiement myPOS sont conçus pour intégrer nativement les protocoles 3DS2, indispensables pour la double authentification. Ils permettent, par exemple, l’envoi automatisé de notifications de paiement, la validation via application mobile bancaire ou encore la prise en charge de la biométrie pour fluidifier l’étape de vérification.
Ces dispositifs limitent les risques de fraude et garantissent des transactions sécurisées, sans freiner l’encaissement ou la conversion.
Avoir un terminal de paiement myPOS, vous donne l’assurance d’un matériel conforme, fiable et simple à déployer. Que vous gériez un commerce de proximité, une activité mobile ou une plateforme e-commerce, myPOS vous accompagne avec des solutions prêtes à l’emploi, conçues pour allier protection contre la fraude, conformité réglementaire et efficacité commerciale.
Questions Fréquemment Posées
L’authentification forte est-elle obligatoire pour tous les achats en ligne ?
Non. Elle est obligatoire pour les achats en ligne supérieurs à 30 €, mais il existe des exemptions d’authentification dans certains cas (abonnements, faible risque, commerçants de confiance).
Comment savoir si mon commerce est conforme à la SCA ?
Vérifiez que votre prestataire de services de paiement est à jour avec la directive DSP2 et qu’il propose des solutions compatibles avec 3DS2.
Puis-je refuser l’authentification forte ?
Non. Elle est imposée par la loi. Cependant, les outils modernes rendent cette procédure rapide et souvent invisible pour l’utilisateur (par exemple via reconnaissance faciale).
L’authentification par SMS est-elle encore valable ?
Oui, mais elle tend à être remplacée par des méthodes plus sûres comme l’application mobile bancaire ou la biométrie.
Quels types de commerces sont les plus concernés ?
Tous les commerces proposant des paiements en ligne, particulièrement ceux avec des volumes élevés ou des transactions sensibles. Les commerçants doivent veiller à intégrer des dispositifs de sécurité performants.





