Coût des marchandises vendues : définition, calcul et enjeux pour les entreprises françaises
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Coût des marchandises vendues : définition, calcul et enjeux pour les entreprises françaises

Le coût des marchandises vendues (CMV) représente la valeur totale des biens qu’une entreprise a réellement vendus sur une période.

  • Il se calcule avec la formule : CMV = Stock initial + Achats − Stock final.
  • Le CMV représente le coût d’achat des marchandises vendues (négoce) ou le coût de production des produits vendus (industrie), incluant les coûts directs.
  • En France, les méthodes d’évaluation autorisées par le Plan Comptable Général (PCG) sont le PEPS et le Coût Moyen Pondéré (CMP).
  • Le CMV est essentiel pour déterminer la marge brute, suivre la rentabilité et optimiser la gestion financière de l’entreprise.

Introduction : comprendre le coût des marchandises vendues

Le coût des marchandises vendues (ou coût des produits vendus) représente la somme de tous les coûts directement liés à la vente de vos biens sur une période donnée. Ce chiffre traduit la performance de votre modèle économique et la capacité de votre entreprise à générer des bénéfices.

En d’autres termes, il s’agit de la somme des coûts d’achat (marchandises) ou des coûts de production (produits), ajustée par la variation de stocks pour déterminer le coût des ventes. Comprendre comment le calculer et l’interpréter vous permet de piloter votre activité avec précision, d’ajuster vos prix et d’améliorer votre rentabilité.

En comptabilité française, le CMV fait partie intégrante du Plan Comptable Général (PCG). Il apparaît dans votre compte de résultat comme une charge d’exploitation essentielle au calcul du résultat brut commercial.

Qu’est-ce qui est inclus dans le coût des marchandises vendues ?

Qu’est-ce qui est inclus dans le coût des marchandises vendues ?

Le CMV révèle combien vous coûte réellement chaque produit vendu, depuis son achat ou sa fabrication jusqu’à sa mise en rayon. Il vous permet d’identifier les coûts directement imputables à vos marchandises, et offre ainsi un levier puissant pour ajuster vos prix, piloter vos marges et renforcer la compétitivité de votre entreprise.

Les coûts directs

Les coûts directs constituent la base du CMV. Ils correspondent aux dépenses directement rattachées à la création ou à l’acquisition des produits vendus. Ces éléments doivent être rigoureusement suivis pour garantir la fiabilité de vos comptes.

Voici les principaux coûts directs à prendre en compte :

  • Les matières premières : tout ce que vous utilisez pour fabriquer ou transformer vos produits. Par exemple, la farine, la levure et le beurre pour une boulangerie.
  • Les coûts de main-d’œuvre directe : les salaires, cotisations et charges sociales des employés participant directement à la production.
  • Les frais de fabrication : énergie, entretien des machines, outillage ou consommables nécessaires à la production.

Les coûts de stockage (loyers et frais liés à la conservation des produits avant leur vente) sont exclus du coût des inventaires, et donc du coût des marchandises vendues. Ils peuvent cependant être inclus s’ils sont nécessaires au processus de production en amont. 

Chaque dépense doit pouvoir être justifiée et reliée directement à la marchandise vendue. Une bonne traçabilité vous aide à mieux analyser votre rentabilité. Ces coûts constituent la base de votre coût des marchandises vendues et déterminent la marge que vous pourrez dégager sur chaque vente.

Les coûts liés aux stocks

En comptabilité, les stocks font partie des actifs courants de l’entreprise, c’est-à-dire des ressources à court terme figurant à l’actif du bilan. Leur valorisation correcte est donc essentielle pour refléter fidèlement la santé financière de votre société. 

Les coûts de stocks complètent les coûts directs. Ils permettent de relier votre activité commerciale à la gestion de vos inventaires. 

Avant de vous lancer dans les calculs, gardez à l’esprit les trois composantes indispensables :

  • Le stock initial : la valeur de vos marchandises au début de la période comptable.
  • Les achats de la période : l’ensemble des acquisitions ou productions effectuées au cours de l’exercice.
  • Le stock final : la valeur des marchandises non encore vendues à la clôture.

Ces éléments servent à calculer la variation de stock, un indicateur essentiel pour comprendre l’évolution de votre activité et ajuster vos commandes ou productions futures. Les coûts liés aux stocks assurent une vision complète du cycle d’exploitation et participent directement à la détermination de votre CMV.

Les coûts exclus du CMV

Tous les coûts de votre entreprise ne doivent pas être intégrés au CMV. Certains relèvent d’autres postes comptables, car ils ne concernent pas directement la production ou l’achat des biens vendus.

Parmi eux :

  • Les frais généraux : dépenses administratives, marketing, ou loyers du siège social;
  • Les frais financiers : intérêts d’emprunt ou charges bancaires;
  • Les amortissements qui ne concernent pas la production;
  • Les dépenses non récurrentes, comme certains honoraires ou frais exceptionnels.

Ces éléments doivent être exclus pour éviter une surévaluation du CMV et une sous-estimation de la rentabilité.

Comment calculer le coût des marchandises vendues ?

Le calcul du coût des marchandises vendues repose sur une formule simple, mais son interprétation demande rigueur et compréhension du fonctionnement de vos stocks. Ce calcul régulier constitue la base du suivi des coûts de votre activité.

Formule du coût des marchandises vendues

La formule française de base est la suivante :

CMV = Stock initial + Achats pendant la période − Stock final

Le résultat obtenu indique combien vous coûte la production ou l’achat des biens effectivement vendus, et vous permet de comprendre les mouvements financiers liés à vos stocks.

Le stock initial représente les marchandises encore disponibles du précédent exercice, les achats pendant la période regroupent toutes les acquisitions et productions nouvelles, tandis que le stock final correspond aux biens restant invendus à la clôture.

Avant de l’appliquer, assurez-vous de bien valoriser vos stocks selon une méthode autorisée par le Plan Comptable Général et conforme à votre secteur d’activité.

Exemple concret de calcul

Prenons le cas d’une boulangerie artisanale qui cherche à mieux comprendre l’impact de ses achats sur ses résultats :

  • Stock initial au 1er janvier : 5 000 €
  • Achats de matières premières durant l’année (farine, levure, beurre, sucre, etc.) : 25 000 €
  • Stock final au 31 décembre : 3 000 €
  • CMV = 5 000 + 25 000 − 3 000 = 27 000 €

Votre coût des marchandises vendues pour l’année s’élève donc à 27 000 €. Cela signifie que les matières premières réellement consommées représentent cette valeur. Si votre chiffre d’affaires annuel est, par exemple, de 60 000 €, votre marge brute sera de 33 000 €, soit 55 %.

Ce calcul vous offre une lecture claire de votre structure de coûts : vous pouvez identifier les postes les plus lourds, comme certaines matières premières, et explorer des pistes d’optimisation. Par exemple, en négociant avec vos fournisseurs ou en réduisant le gaspillage.

Ce résultat vous aide également à déterminer le prix de revient hors taxe de vos produits, c’est-à-dire le coût total supporté pour chaque bien avant sa mise en vente. Connaître ce prix de revient vous permet de fixer un prix de vente hors taxe cohérent et rentable.

Les méthodes d’évaluation des stocks en France

Les méthodes d’évaluation des stocks en France

En France, ces méthodes d’évaluation sont encadrées par le Plan Comptable Général (PCG), défini par le Règlement de l’Autorité des Normes Comptables (ANC)

Les règles précises relatives à la valorisation des stocks, notamment les méthodes PEPS (Premier Entré, Premier Sorti) et Coût Moyen Pondéré (CMP), sont décrites dans l’article 213-34.

La méthode PEPS (Premier Entré, Premier Sorti – FIFO)

La méthode PEPS considère que les premiers biens achetés sont les premiers vendus. Elle est particulièrement adaptée lorsque les prix des matières premières varient à la hausse. Autrement dit, les produits que vous avez acquis en premier sont ceux que vous écoulez en premier, ce qui correspond souvent à la logique naturelle des ventes.

Concrètement, cela signifie que vos stocks restants sont valorisés au coût des achats les plus récents. Ce mécanisme a pour effet de réduire votre coût des marchandises vendues et d’augmenter votre marge brute, notamment lorsque les coûts d’approvisionnement augmentent.

Le PEPS reflète mieux la réalité économique d’un marché en inflation et permet de présenter des comptes plus cohérents. C’est la méthode la plus utilisée en France, notamment dans la grande distribution, la restauration ou le commerce de détail.

La méthode du Coût Moyen Pondéré (CMP)

La méthode du Coût Moyen Pondéré (CMP) consiste à calculer la moyenne pondérée du coût de l’ensemble des marchandises disponibles à la vente. Cette approche lisse les variations de prix et donne une image plus stable du coût réel des stocks.

Le CMP est particulièrement adapté aux entreprises qui manipulent de grands volumes de produits interchangeables, comme les épiceries, magasins de vêtements ou commerces de gros. Il évite les distorsions liées aux fluctuations saisonnières et facilite la comparaison des marges d’une période à l’autre.

Attention : le LIFO (Dernier Entré, Premier Sorti) est interdit en France selon le Plan Comptable Général, car il ne reflète pas fidèlement la valeur économique des stocks. ll est contraire au principe comptable d’image fidèle (article L123-14 du Code de commerce) et aux normes internationales (IFRS). En période d’inflation, il fausserait le résultat en sous-évaluant le stock final.

Toutefois, le LIFO n’est pas universellement interdit : le règlement ANC 2020-01 sur les comptes consolidés français permet explicitement, dans son Article 273-3, une méthode de type LIFO (“premier bien sorti / dernier bien entré”) comme option pour l’évaluation des stocks d’actifs circulants fongibles.

Identification spécifique

L’identification spécifique s’applique lorsque chaque produit possède une valeur unitaire importante ou unique : bijoux, œuvres d’art, instruments de musique, véhicules de collection, équipements sur mesure, etc. Dans ce cas, chaque article est identifié individuellement, et son coût d’achat exact est comptabilisé lors de la vente.

Cette méthode offre une traçabilité parfaite des coûts et convient aux entreprises qui gèrent des biens rares ou à forte valeur ajoutée. Bien qu’elle soit plus complexe à mettre en œuvre, elle garantit une transparence totale des marges et une conformité maximale aux exigences du Plan Comptable Général.

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Pourquoi le calcul du coût des marchandises vendues est fondamental

Les enquêtes de conjoncture de Bpifrance, comme le baromètre du 3ème trimestre 2024, montrent que la rentabilité des TPE/PME est sous pression. Par exemple, 46% des dirigeants de TPE-PME anticipaient une baisse de leur marge pour 2024, en grande partie à cause de la hausse du coût des achats (donc du CMV) qu’ils ne peuvent pas répercuter totalement sur les prix de vente.

C’est pourquoi le calcul du CMV doit être bien maîtrisé, pour identifier les faiblesses de votre chaîne de valeur et orienter vos décisions de gestion.

Déterminer la marge brute

Le CMV sert avant tout à calculer la marge brute, selon la formule :

Marge brute = Chiffre d’affaires − Coût des marchandises vendues

Une marge brute faible peut indiquer des achats mal négociés, du gaspillage ou des prix de vente trop bas. En suivant votre CMV chaque mois ou trimestre, vous identifiez les écarts avec vos prévisions et ajustez vos politiques d’achat ou de tarification avant qu’ils n’affectent vos résultats.

Vous pouvez aussi suivre votre marge commerciale, qui compare le chiffre d’affaires hors taxe au coût d’achat des marchandises vendues. Elle mesure la rentabilité pure de votre activité de négoce avant les autres charges.

Enfin, calculez votre marge bénéficiaire en rapportant votre marge brute à votre chiffre d’affaires hors taxe. Ce pourcentage offre une vision claire de votre rentabilité et facilite la comparaison dans le temps ou avec vos concurrents.

Réaliser une analyse financière et prendre des décisions stratégiques

Un suivi précis du CMV vous aide à :

  • Mesurer votre rentabilité réelle en distinguant les coûts directs de production des charges périphériques.
  • Ajuster vos prix de vente en fonction des coûts d’achat, des marges souhaitées et de la concurrence.
  • Identifier les axes d’optimisation dans vos approvisionnements, par exemple en réduisant les pertes ou en négociant les délais de paiement.
  • Améliorer vos indicateurs de performance et la lisibilité de vos tableaux de bord financiers

Grâce à des outils tels que la caisse enregistreuse avec TPE myPOS, vous pouvez automatiser la collecte de données sur vos ventes, ce qui facilite un pilotage en temps réel de votre activité et limite les erreurs humaines.

Gestion des stocks et trésorerie

Un CMV bien calculé améliore la gestion financière globale de votre entreprise. Il vous permet d’identifier vos produits à forte rotation, d’éviter l’immobilisation de capital dans des stocks excédentaires et de maintenir une trésorerie fluide. 

Une bonne analyse du CMV vous donne également les moyens d’anticiper vos besoins en financement court terme et d’optimiser votre cycle d’exploitation.

En complément, les tickets Z de caisse constituent une source de données précieuse pour suivre la dynamique de vos ventes et adapter votre stratégie d’achat à la saisonnalité ou aux tendances de consommation.

Obligations fiscales

Le coût d’achat des marchandises vendues joue aussi un rôle déterminant dans vos obligations fiscales. Il figure dans la Liasse Fiscale et impacte directement votre résultat imposable ainsi que le calcul de vos marges commerciales. 

En cas d’erreur de valorisation, vous risquez non seulement un redressement fiscal, mais aussi une représentation biaisée de vos performances.

Pour éviter cela, assurez-vous de documenter vos calculs, d’utiliser une méthode de valorisation conforme au Plan Comptable Général et de conserver toutes les preuves d’achat.

Suivi comptable et fiscal du coût des marchandises vendues en France

Suivi comptable et fiscal du coût des marchandises vendues en France

En France, le coût des marchandises vendues est un indicateur réglementaire que vous devez reporter dans vos déclarations fiscales et vos états comptables officiels.

Dans la Liasse Fiscale, le CMV intervient notamment dans le compte de résultat fiscal (formulaire 2052) et dans les annexes comptables exigées par l’administration. Les entreprises doivent être en mesure de justifier le détail du calcul : valeur du stock initial, achats, variations de stock et méthodes d’évaluation utilisées. Ces informations doivent correspondre à la tenue des comptes 603 et 607 du Plan Comptable Général (PCG).

Les autorités fiscales peuvent vérifier la cohérence de ces données lors d’un contrôle. Une incohérence entre le CMV déclaré et les inventaires physiques ou les achats comptabilisés peut entraîner un redressement fiscal ou une requalification des charges.

Pour être conforme :

  • Réalisez un inventaire physique au moins une fois par an, comme l’exige le Code de commerce (art. L123-12).
  • Conservez les justificatifs d’achat, factures et fiches de stock pendant au moins 10 ans.
  • Utilisez des outils de gestion conformes, comme Cegid ou Sage, pour assurer la traçabilité des calculs.
  • Vérifiez la cohérence entre votre logiciel de caisse (comme myPOS) et votre comptabilité : les ventes enregistrées doivent correspondre à la diminution des stocks.

En cas de contrôle, la capacité à présenter un calcul clair et des preuves de valorisation fiables peut éviter des pénalités coûteuses et renforcer la crédibilité de votre entreprise auprès de vos partenaires financiers.

Le coût des marchandises vendues vs le coût des ventes

Ces deux indicateurs sont souvent confondus, mais ils ne recouvrent pas les mêmes réalités. 

Le tableau ci-dessous vous aide à distinguer les deux notions :

ÉlémentCoût des marchandises vendues (CMV)Coût des ventes
NatureCoûts liés à l’achat ou la production de biens revendusCoûts liés à la vente d’un produit ou d’un service
Secteur concernéCommerces et industriesEntreprises de services
ContenuMatières premières, main-d’œuvre directe, variation de stockFrais commerciaux, marketing, logistique
Position comptableCompte de charges d’exploitation (603/607)Charges commerciales

En conclusion, le CMV mesure l’efficacité de votre chaîne de production et d’approvisionnement, tandis que le coût des ventes reflète la performance commerciale et marketing.

Quelles sont les erreurs courantes dans le calcul du CMV ?

Calculer le CMV semble simple sur le papier, mais de nombreuses entreprises commettent des erreurs qui faussent leur analyse de rentabilité. Évitez les pièges pour fiabiliser vos données comptables, éviter les mauvaises décisions et mieux piloter vos marges.

Mal valoriser les stocks

Une erreur de valorisation du stock initial ou du stock final déforme tout le calcul du CMV. Un simple écart d’inventaire peut modifier votre marge brute et brouiller votre vision de la rentabilité.

Pour garantir des chiffres justes, effectuez des inventaires physiques réguliers, mettez à jour vos fiches de stock après chaque vente ou réception, et valorisez-les selon une méthode comptable autorisée (PEPS ou CMP). 

L’utilisation d’un logiciel de gestion fiable ou d’un ERP comme Cegid ou Sage est fortement recommandée pour automatiser ces contrôles.

Confondre les coûts directs et indirects

Une autre erreur fréquente consiste à mélanger frais généraux et coûts directs. Par exemple, inclure les loyers du siège ou les dépenses marketing dans le CMV fausse votre analyse. Le CMV ne doit comprendre que les coûts directement rattachés aux marchandises vendues : achats, matières, main-d’œuvre de production, transport lié à l’achat.

Pour éviter cette confusion, créez une nomenclature comptable claire et documentée afin de séparer les coûts directs (liés à la production ou l’achat) des coûts indirects (administration, communication, distribution). 

Cette distinction vous permettra d’obtenir un diagnostic précis de la rentabilité de chaque produit.

Utiliser une méthode interdite

Rappelez-vous : la méthode LIFO est interdite en France selon le Plan Comptable Général. Certaines entreprises, notamment celles inspirées de modèles anglo-saxons, l’utilisent encore par habitude. Or, cette pratique peut entraîner une non-conformité comptable et des sanctions en cas de contrôle fiscal.

Adoptez uniquement les méthodes reconnues par la législation française : PEPS ou Coût Moyen Pondéré. Documentez chaque choix pour en justifier la cohérence dans vos comptes.

Mal gérer l’inventaire

Une gestion approximative des stocks provoque des écarts entre la réalité et les chiffres comptables, impactant directement la précision du CMV. Si vos sorties de stock ne correspondent pas à vos ventes, vous perdez la maîtrise de vos coûts.

Organisez un inventaire tournant ou trimestriel, formez vos équipes à la saisie des mouvements, et centralisez vos données grâce à une solution de caisse connectée comme myPOS, qui permet de suivre les ventes et les ajustements de stock en temps réel.

En résumé, un calcul précis et conforme du CMV ne repose pas uniquement sur la formule, mais sur la rigueur de vos données et la cohérence de vos méthodes.

Comment optimiser le coût des marchandises vendues ?

Optimiser le CMV, c’est adopter une vision proactive de la gestion de vos marges et de votre performance globale.

Améliorer la gestion des stocks

Une gestion des stocks optimisée réduit le gaspillage, prévient les ruptures de produits et améliore votre trésorerie. 

Voici la marche à suivre :

  • Commencez par analyser la rotation de vos stocks pour identifier les produits qui se vendent le plus rapidement et ceux qui immobilisent du capital inutilement.
  • Mettez en place un suivi précis des entrées et sorties de produits à l’aide d’un logiciel de gestion ou d’une solution connectée qui vous permet d’avoir une vue en temps réel sur vos ventes et votre inventaire.
  • Automatisez vos commandes et établissez des seuils d’alerte pour anticiper les besoins sans surstocker.

Une gestion plus fine des stocks diminue les pertes, libère de la trésorerie et améliore votre capacité à répondre à la demande client sans excès de coûts.

Négocier les prix fournisseurs

La négociation avec vos fournisseurs est un levier puissant pour réduire votre coût d’achat. Comparez les conditions tarifaires, explorez les remises sur volume et renforcez vos partenariats à long terme. Les regroupements d’achat entre entreprises du même secteur ou les contrats de fidélisation peuvent aussi générer des économies substantielles.

N’hésitez pas à évaluer régulièrement vos fournisseurs : au-delà du prix, tenez compte de la qualité, de la fiabilité des livraisons et des délais. Une relation de confiance favorise une collaboration durable et des conditions plus flexibles en période de tension sur les coûts.

Optimiser la production et les frais indirects

Cherchez des solutions concrètes pour diminuer vos coûts directs de production et rationaliser vos frais généraux. Formez vos équipes à de meilleures pratiques de gestion des matières, investissez dans des équipements plus performants et repensez vos processus pour éliminer les étapes à faible valeur ajoutée.

Si vous êtes une petite structure, le recours à un forfait de frais généraux simplifié peut faciliter la gestion comptable tout en maintenant la cohérence des coûts. Dans le secteur artisanal, par exemple, une meilleure organisation du temps de travail et un suivi précis des consommations peuvent avoir un impact direct sur la marge.

Surveiller la trésorerie et les performances

L’optimisation du CMV passe aussi par un suivi financier régulier. Analysez vos indicateurs de performance (marge brute, taux de rotation des stocks, coût d’inventaire, etc.) et vos flux de trésorerie pour détecter les dérives et agir rapidement.

Utilisez l’indicateur de la valeur moyenne de transaction pour mesurer la rentabilité de vos ventes et repérer les produits à fort potentiel. Couplé à des outils de reporting, ce suivi vous donne une vision claire et instantanée de vos marges et de la performance de votre entreprise.

Conclusion : maîtriser le coût des marchandises vendues

Maîtriser le coût des marchandises vendues vous donne une vision claire de la performance de votre entreprise. Vous savez combien chaque euro dépensé contribue à votre chiffre d’affaires et à votre marge.

En appliquant les bonnes pratiques, vous transformez votre comptabilité en un outil de pilotage stratégique. Pour approfondir le sujet, consultez notre article sur la comptabilité d’un restaurant en France et découvrez comment ces principes s’appliquent concrètement au quotidien.

Questions Fréquemment Posées

Le coût des marchandises vendues, ou coût des produits vendus, représente le coût d’achat ou de production des biens commercialisés sur une période. C’est un indicateur clé de rentabilité, car il permet de mesurer la marge brute et d’évaluer la performance économique d’une entreprise.

Le coût des marchandises vendues (CMV) se calcule avec la formule : CMV = Stock initial + Achats − Stock final. Ce calcul permet de connaître la valeur réelle des biens vendus sur une période. Les stocks doivent être évalués selon une méthode reconnue par le Plan Comptable Général (PCG), comme le PEPS ou le Coût Moyen Pondéré (CMP).

Selon le Plan Comptable Général, le CMV regroupe tous les coûts directs liés à l’achat, la production et la vente des biens d’une période. Il inclut les matières premières, la main-d’œuvre et la variation de stock. Le LIFO, autorisé aux États-Unis, est interdit en France car il ne reflète pas la valeur réelle des stocks.

Pour trouver le CMV, il suffit de connaître trois éléments : le stock initial, les achats ou productions de la période et le stock final. En appliquant la formule, on obtient le coût réel des marchandises vendues, un chiffre essentiel du compte de résultat pour calculer la marge brute.

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