Flux de revenus : définition, types et exemples concrets
Date de publication : 04.12.2025
Dernière mise à jour : 04.12.2025
La gestion des flux de revenus, l’analyse du chiffre d’affaires et l’optimisation des coûts, permettent aux dirigeants de mieux piloter leurs performances et de renforcer la résilience de leur entreprise.
- Les flux de revenus représentent toutes les manières dont une entreprise génère son chiffre d’affaires et transforme sa valeur ajoutée en bénéfices concrets.
- Comprendre, diversifier et planifier ses flux est essentiel pour assurer la stabilité financière et la croissance durable.
- Les entreprises françaises privilégient un modèle de revenus hybride, combinant revenus récurrents (abonnements), revenus transactionnels (ventes directes) et revenus complémentaires (licences, partenariats).
TABLE DES MATIÈRES
- Comprendre les flux de revenus et leur importance stratégique
- Qu’est-ce qu’un flux de revenus en entreprise ?
- Quels sont les différents types de flux de revenus ?
- Quelques exemples sectoriels de flux de revenus en France
- Pourquoi diversifier ses flux de revenus ?
- Comment gérer efficacement plusieurs flux de revenus ?
- Comment choisir les flux de revenus adaptés à votre activité ?
- Études de cas : innovation dans les flux de revenus
- À retenir sur la stratégie de flux de revenus
Comprendre les flux de revenus et leur importance stratégique
Les flux de revenus sont une donnée comptable essentielle à votre entreprise : ils traduisent sa capacité à créer, capter et faire croître la valeur sur le long terme. En bref, ils incarnent la structure économique d’une entreprise. Savoir comment et d’où provient l’argent est vous permet d’évaluer la rentabilité, la résilience et la capacité de croissance de votre modèle économique.
En France, le plan comptable distingue les produits d’exploitation (les revenus issus de l’activité principale) des autres produits (les revenus complémentaires ou accessoires). Cette séparation permet d’évaluer la rentabilité liée directement au cœur de métier de l’entreprise, en isolant les revenus exceptionnels ou accessoires.
La montée du numérique a bouleversé les logiques traditionnelles : un commerçant peut aujourd’hui cumuler des ventes en magasin, sur une marketplace et via un abonnement à un service complémentaire. Cette diversification offre une meilleure maîtrise du cash flow, mais demande aussi de savoir optimiser ses coûts et de garder une vision claire et stratégique de chaque flux.
Qu’est-ce qu’un flux de revenus en entreprise ?
Les flux de revenus constituent la base de votre modèle économique. Ils permettent d’identifier comment votre entreprise transforme sa proposition de valeur en chiffre d’affaires durable.
Définition et rôle dans le modèle économique
Pour faire un simple, les flux de revenus, ce sont les revenus générés par votre entreprise par canal. Un flux de revenus est la manière dont une entreprise monétise sa valeur ajoutée auprès de ses segments de clientèle. Il s’inscrit dans le cadre du Business Model Canvas, aux côtés des canaux de distribution, des ressources clés et des activités clés.
Chaque flux doit être cohérent avec la stratégie de tarification, le mix marketing et la proposition de valeur. Par exemple, une société SaaS peut proposer un abonnement mensuel pour son logiciel tout en facturant des commissions sur ventes ou en offrant des services de co-production. Ces différents canaux assurent un revenu récurrent tout en ouvrant la voie à une diversification des revenus.
Revenus principaux vs revenus complémentaires
Les revenus principaux regroupent les activités qui constituent le cœur du modèle économique : les ventes de produits, les prestations de services ou les abonnements directement liés à la proposition de valeur. Ils sont le reflet de la mission première de l’entreprise et assurent la majorité du chiffre d’affaires.
Les revenus complémentaires proviennent d’activités connexes mais stratégiques : partenariats commerciaux, licences de marque, publicité, formations ou services dérivés. Ils soutiennent la rentabilité globale en exploitant les ressources clés et les canaux de distribution déjà en place.
Pour distinguer ces deux catégories, il convient d’analyser :
- La part de contribution au chiffre d’affaires : un flux principal représente au moins 60 % des revenus totaux, tandis qu’un flux complémentaire reste marginal mais à fort potentiel.
- Le lien avec la valeur ajoutée : un revenu principal découle directement du produit ou service vendu ; un revenu complémentaire renforce la notoriété, la fidélisation ou la monétisation indirecte.
- La récurrence et la marge : les revenus principaux sont souvent stables et prévisibles, tandis que les flux complémentaires offrent des opportunités d’expansion.
Cette analyse permet de hiérarchiser vos priorités, d’ajuster votre stratégie de tarification et de construire votre vision à long terme. Cette dernière doit trouver un équilibre entre croissance et sécurité financière.
Pourquoi diversifier ses flux de revenus
Diversifier des sources de revenus est une excellente pratique : c’est une stratégie de résilience et de croissance durable. Elle permet d’amortir les chocs économiques, d’équilibrer les cycles d’activité et d’améliorer la performance globale.
D’après cette étude de la Banque de France, en 2024, la croissance du chiffre d’affaires des PME françaises a nettement ralenti (+1,3 % seulement, contre plus de +5 % en 2023), dans un contexte d’inflation apaisée et d’activité contrastée selon les secteurs. Certaines branches comme le commerce ou l’énergie ont progressé, tandis que le transport ou la construction ont reculé.
Cette disparité montre à quel point dépendre d’une seule source de revenus ou d’un seul marché peut fragiliser une entreprise. En période de ralentissement, la capacité à générer des revenus variés devient un véritable levier de stabilité et d’investissement.
Le digital, toujours plus présent dans nos pratiques commerciales (comme dans nos pratiques quotidiennes), facilite la création de nouveaux canaux commerciaux. Certaines solutions aident à gérer la diversification.
C’est le cas du compte pro en ligne de myPOS. La plateforme aide les entreprises à centraliser leurs encaissements, à développer des solutions de paiement omnicanales et à mettre en œuvre des stratégies de facturation plus flexibles. Elle accompagne ainsi votre diversification maîtrisée et rentable.
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Quels sont les différents types de flux de revenus ?
Chaque type de flux s’adapte à un secteur, une clientèle cible et une stratégie particulière. Cependant, les entreprises françaises privilégient souvent un modèle mixte combinant revenus récurrents et revenus transactionnels.
Revenus récurrents : abonnements et adhésions
Les revenus récurrents assurent la stabilité et la prévisibilité. Typiques des modèles SaaS, des médias et des clubs de services, ils reposent sur la fidélité et la satisfaction client.
Ces revenus se déclinent sous plusieurs formes :
- Abonnement mensuel ou annuel : paiement périodique pour accéder à un service ou produit.
- Forfait de maintenance : paiement régulier pour l’entretien ou le support technique.
- Formule freemium : accès gratuit à des fonctionnalités de base, avec options payantes.
Ces modèles favorisent la fidélisation et participer à amortir la saisonalité dans certains secteurs.
Revenus transactionnels : des ventes ponctuelles
Les revenus transactionnels sont générés par les ventes à l’unité de biens ou de services. Ces ventes peuvent avoir lieu en ligne ou en magasin.
Ce type de revenu dépend de plusieurs facteurs :
- Le prix de vente des produits ou services vendus;
- Le positionnement prix;
- Le segment de clientèle;
- La fréquence d’achat;
- La perception de valeur du produit.
Les entreprises françaises utilisent ce modèle pour générer des revenus immédiats et stimuler la rotation de leurs stocks.
Pour renforcer leur rentabilité, elles optimisent leurs ventes à travers :
- Une politique de tarifs psychologiques et de promotions ciblées, c’est-à-dire opter pour des prix qui semblent plus attractifs pour les clients (par exemple 9,99 € au lieu de 10 €).
- La maîtrise des coûts logistiques, du stockage et du service client.
- Une analyse financière régulière pour suivre la marge bénéficiaire et identifier les produits à forte contribution.
Ces leviers leur permettent d’améliorer la conversion, d’augmenter le panier moyen et d’ancrer la confiance du consommateur. Ce modèle reste ainsi le pilier du chiffre d’affaires de nombreuses PME françaises. Cela constituant aussi une base solide pour introduire progressivement des flux de revenus complémentaires, comme les abonnements ou les programmes de fidélité.
Redevances et droits d’exploitation
Certaines entreprises tirent des revenus de la licence, de la co-production ou de la propriété intellectuelle. Ce modèle est fréquent dans le design, la mode, la culture et la musique.
ET puisque les chiffres sont plus parlants que les mots : en 2024, la SACEM (la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), l’organisme chargé de collecter les droits d’exploitation, a collecté 1,6 milliard d’euros de redevances. Il n’est donc pas nécessaire de préciser la vitalité du secteur.
Revenus publicitaires
Les revenus publicitaires concernent principalement les acteurs des médias, du digital et des plateformes de contenu. Ils reposent sur la monétisation d’une audience en échange de la diffusion de messages commerciaux ou de contenus sponsorisés. En d’autres termes, plus une entreprise attire et fidélise un public, plus elle peut valoriser cet espace auprès d’annonceurs ou de partenaires.
Ce modèle économique repose sur un équilibre délicat entre qualité du contenu, volume d’audience et pertinence des publicités. Il est souvent combiné à d’autres flux comme les abonnements ou les partenariats de marque, formant un modèle économique hybride qui diversifie les sources de revenus et limite la dépendance à un seul canal.
Revenus issus de projets ponctuels
Les agences, les cabinets de conseil et les freelances adoptent souvent des modes de facturation souples, au projet ou au forfait mensuel. Ces modèles permettent d’ajuster le volume de prestations selon la demande et d’assurer un équilibre sain entre revenus variables et revenus récurrents.
Par exemple, un cabinet de conseil peut combiner des missions ponctuelles (audit ou stratégie) avec un contrat de suivi mensuel, garantissant une stabilité de revenus tout en conservant la flexibilité nécessaire.
Ce type de modèle crée aussi une relation de long terme avec les clients, fondée sur la valeur ajoutée, la transparence et la confiance. En offrant à la fois agilité et prévisibilité, il favorise la fidélisation et améliore la visibilité financière des prestataires.
D’autres sources de revenus : intérêts, dividendes et services additionnels
Les sources de revenus complémentaires incluent des activités ou placements qui ne font pas partie du cœur de métier, mais qui peuvent renforcer la solidité financière de l’entreprise.
Parmi les plus courantes, on compte :
- Les placements financiers : les entreprises peuvent générer des intérêts sur leur trésorerie ou percevoir des dividendes de participations minoritaires.
- La location de biens : mise à disposition d’équipements, de locaux ou de véhicules à des tiers pour un revenu régulier.
- La servitisation : ajout de services à forte valeur ajoutée autour d’un produit (maintenance, formation, assistance personnalisée).
- Les partenariats commerciaux : accords de co-branding, de distribution ou d’affiliation permettant de capter une commission sur ventes.
Ces flux, bien que secondaires, apportent un complément de revenu stable, favorisent la diversification du risque et contribuent à la stabilité financière à long terme.
Quelques exemples sectoriels de flux de revenus en France
Les flux de revenus varient selon les secteurs, la taille et la maturité de l’entreprise. Voici quelques exemples d’applications dans les principaux domaines français.
Logiciels et technologies
Les entreprises SaaS facturent l’accès à leurs plateformes tout en intégrant des services additionnels comme la gestion de paiements, la facturation automatisée ou des fonctionnalités premium.
Ce modèle leur permet de capter des revenus récurrents et de renforcer la valeur perçue de leurs solutions.
La logique de monétisation repose sur plusieurs leviers :
- Abonnement SaaS pour l’utilisation du logiciel au quotidien
- Frais de transaction ou de commission sur les paiements ou intégrations tierces
- Offres freemium permettant d’attirer une base d’utilisateurs gratuite avant conversion.
Ces approches, inspirées du marché numérique français, offrent une meilleure répartition du risque financier et une adaptation continue à la demande des clients.
Commerce de détail et e-commerce
Le secteur du commerce de détail en France illustre parfaitement la transformation des flux de revenus vers des modèles hybrides. Les enseignes combinent ventes physiques et e-commerce, tout en intégrant des services complémentaires comme la livraison express, la reprise de produits ou les abonnements de fidélité. Ces stratégies visent à maximiser la satisfaction client et à sécuriser la récurrence des achats.
Les leviers les plus utilisés sont :
- Les offres de fidélisation : programmes à points, abonnements premium, avantages exclusifs.
- Les services à valeur ajoutée : click & collect, livraison rapide, extensions de garantie.
- L’optimisation de l’encaissement : grâce à des solutions comme les terminaux de paiement myPOS, qui permettent d’encaisser partout, d’unifier les ventes en ligne et en magasin, et d’analyser les performances en temps réel.
Ainsi, le retail français tend vers une logique omnicanale, où chaque interaction client devient un point de génération de revenu durable.
Médias et plateformes digitales
Les médias et plateformes digitales jouent un rôle majeur dans la diversification des flux de revenus. Ces acteurs combinent généralement revenus publicitaires, abonnements et partenariats de marque pour assurer leur indépendance et leur stabilité financière. Ce modèle permet de réduire la dépendance à un seul canal de monétisation tout en valorisant la qualité du contenu.
Voici les principaux leviers économiques utilisés :
- Abonnements numériques : accès payant à du contenu exclusif, souvent couplé à une offre gratuite pour attirer un large public.
- Publicité ciblée : vente d’espaces publicitaires adaptés au profil et aux centres d’intérêt de l’audience.
- Partenariats et contenus sponsorisés : collaborations avec des marques ou institutions pour créer des formats éditoriaux à forte valeur ajoutée.
- Événements et formations : génération de revenus complémentaires grâce à l’organisation de conférences, webinaires ou ateliers.
Des exemples comme Le Monde, Konbini ou Brut illustrent cette approche : en combinant revenus récurrents via les abonnements et revenus variables issus de la publicité ou des partenariats, ils maintiennent un équilibre entre croissance, indépendance éditoriale et rentabilité économique.
Services professionnels et conseil
Les services professionnels (cabinets de conseil, agences marketing, bureaux d’études ou cabinets juridiques) adoptent souvent une approche diversifiée pour sécuriser leurs flux de revenus. Leur modèle repose sur un équilibre entre revenus de mission ponctuelle et revenus récurrents issus de contrats de suivi, d’abonnements de maintenance ou de prestations continues.
Cette combinaison permet d’assurer une visibilité budgétaire tout en maintenant la flexibilité opérationnelle.
Les leviers utilisés sont multiples :
- Facturation au projet : rémunération définie selon la portée et la durée de la mission.
- Contrat au forfait mensuel (retainer) : paiement récurrent garantissant un volume d’heures ou de services.
- Honoraires de performance : primes liées à l’atteinte de résultats précis (ex. croissance du chiffre d’affaires client).
- Formations et accompagnement : sources de revenus complémentaires assurant une continuité de la relation client.
Grâce à ce modèle, les prestataires améliorent la prévisibilité de leurs recettes, optimisent la gestion de leurs ressources clés et renforcent la fidélisation.
En parallèle, les outils de gestion intégrée aux terminaux myPOS leur permettent de centraliser la facturation, de suivre les paiements en temps réel et de fluidifier la trésorerie, un atout majeur pour les structures de services à forte intensité humaine.
Pourquoi diversifier ses flux de revenus ?
La diversification est un pilier de la résilience financière. Elle permet de stabiliser les revenus et d’anticiper les changements du marché en se basant sur un modèle de revenu hybride.
Garantir la résilience financière
Les entreprises qui développent plusieurs flux de revenus réduisent considérablement leur exposition aux crises. En diversifiant leurs canaux de vente et leurs offres, elles créent des filets de sécurité capables d’absorber les chocs économiques et les fluctuations du marché.
Ce principe de résilience s’applique à tous les secteurs : un commerçant local peut, par exemple, compléter ses ventes en magasin par un canal e-commerce, tandis qu’une agence de services peut proposer des abonnements de maintenance pour lisser sa trésorerie.
Disposer de plusieurs sources de revenus permet aussi d’optimiser la gestion de trésorerie et de maintenir une marge stable, même en période d’incertitude.
S’adapter aux différents segments de clientèle
Les clients n’ont pas tous les mêmes comportements d’achat, attentes ou contraintes budgétaires. Certains privilégient la prévisibilité d’un abonnement mensuel, tandis que d’autres préfèrent la flexibilité d’un paiement à l’usage. Comprendre ces différences permet de mieux ajuster la stratégie de tarification, de personnaliser les offres et de renforcer la proposition de valeur.
Adapter ses canaux de distribution à chaque segment – boutiques physiques, e-commerce, terminaux mobiles ou marketplaces – permet de répondre efficacement aux habitudes de consommation variées. Cette approche centrée sur le client optimise les marges et augmente le taux de rétention.
Croître grâce aux revenus complémentaires
Les revenus complémentaires jouent un rôle clé dans la croissance durable des entreprises. Ils permettent de tirer parti des actifs, des compétences et des relations existantes pour générer de nouvelles opportunités économiques. Ces flux de revenus ne remplacent pas l’activité principale : ils la renforcent et la prolongent.
Parmi les leviers les plus efficaces, on trouve :
- La maintenance et le service après-vente : source de revenus récurrents et gage de fidélité client.
- Les formations et ateliers : valorisation du savoir-faire interne auprès d’autres acteurs du marché.
- Les partenariats stratégiques : partage de revenus issus d’accords de distribution, de co-production ou de licences.
- La location ou la mise à disposition d’équipements : moyen de rentabiliser des ressources sous-utilisées.
Ces initiatives favorisent la montée en gamme de l’entreprise et consolident sa position sur le marché. Elles créent aussi une dynamique vertueuse : plus la base client est engagée, plus les revenus additionnels deviennent rentables.
Comment gérer efficacement plusieurs flux de revenus ?
Gérer plusieurs flux de revenus demande de la méthode et des outils adaptés. Il ne s’agit pas seulement d’ajouter des sources de chiffre d’affaires, mais de les coordonner intelligemment pour maximiser la performance globale.
Trouver l’équilibre entre activités principales et secondaires
Pour gérer plusieurs flux de revenus, vous devez répartir judicieusement les ressources clés et le temps de travail selon la rentabilité et le potentiel de chaque activité. Il faut diviser les efforts, et orchestrer un ensemble cohérent où les activités secondaires soutiennent la croissance du cœur de métier.
Par exemple, une PME artisanale peut consacrer la majorité de ses moyens à la production et réserver une part de son budget à la formation ou à la vente de services dérivés. De même, une entreprise de services numériques peut équilibrer ses efforts entre la création de produits innovants et la gestion de contrats de maintenance récurrents.
Trouver cet équilibre garantit la cohérence du modèle économique, tout en maximisant la valeur ajoutée globale et la satisfaction client.
Maîtriser les coûts et marges selon les canaux
Chaque flux de revenus entraîne des coûts directs et indirects : il faut prendre en compte le marketing, la production, la logistique ou encore le support client. Avoir en tête la structure de coûts vous permet d’identifier les canaux les plus rentables.
Adopter une analyse financière continue et des outils pour suivre vos marges par activité, anticiper les variations saisonnières et d’éviter la cannibalisation entre les offres. C’est de cette manière que vous assurerez une marge bénéficiaire saine et durable tout en maintenant la compétitivité sur chaque canal.
Prévoir et planifier les revenus
La planification des revenus repose sur une vision claire de la performance passée et une anticipation des tendances futures. Il ne s’agit pas seulement d’estimer le chiffre d’affaires, mais d’évaluer la saisonnalité, les variations de la demande et les marges générées par chaque canal de vente.
Pour réussir cet exercice, les entreprises doivent s’appuyer sur des outils d’analyse financière, des prévisions de trésorerie et des indicateurs clés tels que le taux de conversion, la valeur vie client (CLV) ou la marge brute par produit. Ces données permettent de repérer les leviers de croissance, d’ajuster la stratégie tarifaire et de définir des objectifs réalistes à court, moyen et long terme.
Comment choisir les flux de revenus adaptés à votre activité ?
Avant de lancer de nouveaux flux, alignez vos choix sur votre modèle d’affaires et les besoins de vos clients.
Aligner vos flux de revenus avec votre proposition de valeur
Les flux de revenus doivent renforcer votre proposition de valeur. Ils sont des prolongements naturels de votre modèle économique et de votre positionnement. Par exemple, un artisan peut compléter la vente de produits ponctuels par des abonnements d’entretien, un e-commerçant peut proposer des formules de livraison premium, et une société de services peut introduire une offre de conseil récurrente.
Pour aligner correctement ces flux, évaluez leur cohérence avec votre cœur d’activité, votre image de marque et les attentes de vos clients. Pour réussir cette intégration, concevez chaque flux comme une extension logique de votre valeur ajoutée, plutôt que comme une simple opportunité commerciale.
Comprendre les comportements d’achat de vos clients
Une analyse fine des segments de clientèle permet d’identifier les motivations, les freins et les préférences de chaque groupe d’acheteurs. Comprendre le comportement de vos clients vous permet d’ajuster vos prix, vos formules d’abonnement et vos canaux de distribution.
Par exemple, les jeunes consommateurs privilégient souvent les expériences d’achat rapides et mobiles, tandis que les clients professionnels recherchent la fiabilité et la personnalisation. En étudiant les parcours clients et les données issues des ventes, vous pouvez repérer les moments clés du processus d’achat et renforcer la conversion.
Les entreprises les plus performantes croisent ces données avec des indicateurs comme le taux de réachat, la valeur vie client (CLV) ou le panier moyen afin d’adapter leurs stratégies marketing et de fidélisation. Cette approche analytique transforme la connaissance client en avantage concurrentiel durable.
Utiliser les outils digitaux pour piloter vos flux
La gestion des flux de revenus repose sur l’exploitation des données en temps réel. Optez pour des outils digitaux qui permettent de centraliser les canaux de distribution, d’automatiser la facturation, de suivre les encaissements et de mesurer la performance financière.
myPOS Order offre des fonctionnalités avancées avec son tableau de bord intégré : la gestion client et les rapports détaillés. Ces éléments vous aident à optimiser vos ventes et votre efficacité. Vous pouvez utiliser ces données pour comparer les résultats par canal, identifier les offres les plus rentables et ajuster leurs ressources en conséquence.
Études de cas : innovation dans les flux de revenus
Les modèles innovants montrent que la combinaison de plusieurs flux bien choisis permet de sécuriser la croissance.
Abonnements : la leçon du Monde et des SaaS
Les médias français comme Le Monde ou encore des sociétés SaaS montrent qu’un modèle basé sur l’abonnement permet à la fois de sécuriser un flux de revenus et de fidéliser durablement les clients.
Par exemple :
- Le Monde a dépassé 660 000 abonnés fin 2024, dont environ 90 % sont numériques.
- Le groupe met en œuvre une stratégie de tarification dynamique, ajustant régulièrement les offres pour répondre à la valeur perçue par les abonnés.
- Dans le SaaS français, la croissance des offres freemium + abonnement est estimée à +435 % sur 9 ans à l’échelle internationale, ce qui traduit aussi un effet de fond en France.
Le modèle d’abonnement devient un flux de revenus stable, prévisible et évolutif. Il n’est pas réservé aux grandes sociétés : les PME, e-commerçants ou prestataires peuvent aussi l’adopter pour renforcer leur chiffre d’affaires et la fidélité client.
Les modèles publicitaires
Pour les médias ou les plateformes digitales, les revenus publicitaires restent une source importante. Cependant, ils sont de plus en plus combinés à d’autres flux (abonnements, partenariats, contenu sponsorisé) pour réduire la dépendance.
Par exemple :
- Le groupe France Médias Monde a enregistré +6 % de visites en 2024 vs 2023, notamment grâce à un usage accru des réseaux sociaux et du format vidéo.
- Le Monde, malgré un marché publicitaire print en recul, compense par les abonnements numériques et des licences de contenus (« content licensing ») pour diversifier ses revenus.
- Les plateformes exploitent les tarifs psychologiques, la publicité native, les formats sponsorisés afin de capter des marges tout en protégeant l’expérience utilisateur.
Les revenus publicitaires restent un pilier, mais le basculement vers un modèle hybride (publicité + abonnement + services) est désormais incontournable pour garantir la diversification et limiter le risque associé à un seul canal.
Combiner ventes et services : l’exemple du BTP
Dans le BTP ou la maintenance énergétique, les entreprises associent la vente d’un produit à des services d’entretien. Ce modèle de servitisation crée une relation durable et accroît le revenu récurrent.
Selon une étude de l’Observatoire des Métiers du BTP publiée en 2024, l’entretien‑rénovation représente désormais près de 57 milliards d’euros pour le marché résidentiel et 38 milliards pour le non‑résidentiel. Cette tendance traduit une mutation profonde du secteur, où les entreprises ne se limitent plus à la construction neuve : elles développent des services complémentaires pour générer des revenus récurrents.
Les principaux leviers identifiés sont :
- Les contrats d’entretien et de maintenance : un modèle d’abonnement annuel qui sécurise la trésorerie et fidélise la clientèle.
- La rénovation énergétique : un segment en forte croissance (plus de 30 milliards d’euros en 2025 selon la FFB) qui offre des marges supérieures à la construction neuve.
- Les partenariats et services post‑chantier : collaboration avec des artisans locaux pour proposer des prestations additionnelles (isolation, domotique, énergie solaire).
Ces services permettent aux entreprises du bâtiment d’équilibrer leurs revenus entre projets ponctuels et flux récurrents, tout en valorisant leurs compétences techniques.
Ce modèle, fondé sur la servitisation et la fidélisation client, renforce la résilience du BTP face aux fluctuations conjoncturelles et illustre parfaitement la transformation vers un modèle économique plus durable et orienté service.
À retenir sur la stratégie de flux de revenus
La capacité à concevoir et à coordonner plusieurs flux de revenus cohérents est un levier de compétitivité et de pérennité. Les entreprises qui réussissent sont celles qui allient diversification, pilotage précis des marges et vision stratégique à long terme.
Une stratégie de revenus efficace repose sur trois piliers :
- Des revenus récurrents pour assurer la stabilité et anticiper les besoins de trésorerie.
- Des revenus transactionnels pour stimuler la croissance et maintenir la dynamique commerciale.
- Des revenus complémentaires pour renforcer l’innovation, la résilience et la création de valeur.
Cette combinaison, soutenue par une analyse rigoureuse des coûts et des comportements clients, permet de construire un modèle plus agile face aux changements économiques. Les outils digitaux de pilotage offrent aujourd’hui la transparence nécessaire pour mesurer la rentabilité de chaque canal, ajuster les prix et anticiper les tendances.
Pour aller plus loin, explorez notre guide sur la maximisation du profit et engagez une démarche tournée vers la performance durable et la croissance maîtrisée.
Questions Fréquemment Posées
Quels sont les flux de revenus ?
Les flux de revenus désignent l’ensemble des moyens par lesquels une entreprise ou un individu génère de l’argent grâce à la vente de produits, de services, de licences, d’abonnements ou de partenariats. Ils reflètent la capacité d’une activité à transformer sa valeur ajoutée en chiffre d’affaires durable.
Quelles sont les sources de revenus ?
Les sources de revenus varient selon le modèle économique : pour une entreprise, elles incluent les ventes, les abonnements et les services ; pour un particulier, elles couvrent les salaires, les placements et la location de biens.
Pourquoi diversifier ses flux de revenus ?
Diversifier ses flux de revenus permet de réduire les risques financiers, d’assurer la stabilité de la trésorerie et de mieux résister aux variations du marché. Une entreprise qui combine revenus récurrents, ventes ponctuelles et partenariats stratégiques bénéficie d’une croissance plus durable et d’une marge plus prévisible sur le long terme.
Qu’est-ce qu’un modèle de revenus hybride ?
Un modèle de revenus hybride combine plusieurs sources de revenus au sein d’une même activité, par exemple : les abonnements, les ventes directes et les commissions. Ce modèle est de plus en plus utilisé en France, notamment dans les secteurs du commerce, du SaaS et des services, car il favorise la flexibilité, la fidélisation client et l’optimisation des coûts.
Comment classer les revenus ?
Pour classer les revenus, on les répartit selon leur nature (activité, capital, exceptionnels), leur fréquence (ponctuelle ou récurrente) et leur source géographique (française ou étrangère).
Quelles sont les différentes catégories de revenus ?
Il y a 8 catégories de revenus reconnues par la fiscalité française : traitements et salaires, bénéfices industriels et commerciaux (BIC), bénéfices non commerciaux (BNC), bénéfices agricoles (BA), revenus fonciers, revenus de capitaux mobiliers, plus-values et revenus divers.





